L'inflation pourrait revenir, mieux vaut s'y préparer

Marchés financiers/économie

Écris par MoneyController el 12.11.2024

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Depuis quelque temps, l'inflation semble effrayer beaucoup moins les marchés : c'est compréhensible, puisque les données ont montré une nette tendance à la baisse de la hausse des prix. Mais (à court et moyen terme) le problème de l'inflation est-il vraiment derrière nous ?

Les taux, les États-Unis et le ciblage de l'inflation

Non seulement en Europe, mais aussi aux États-Unis, l'objectif d'inflation de 2 % semble avoir été atteint : l'indicateur préféré de la Fed montre une croissance des prix de 2,1 % au cours des douze derniers mois. Entre-temps, la banque centrale américaine a encore baissé ses taux de 0,25 % : ils se situent désormais dans une fourchette comprise entre 4,5 et 4,75 %. La bataille contre l'inflation est-elle gagnée ? Les choses semblent plus compliquées que cela.

Les deux poussées inflationnistes de l'administration Trump

Comme le souligne Axel Botte, stratégiste en chef chez Ostrum AM, sur « FONDS Professionell », il est peut-être trop tôt pour chanter victoire contre l'inflation et, surtout, une nouvelle baisse des taux d'intérêt pourrait s'avérer être une erreur. L'élection de Donald Trump à la Maison Blanche met en avant deux enjeux économiques : la promesse d'une forte augmentation du déficit budgétaire et le durcissement des taxes à l'importation.

Le précédent (lié à l'inflation) de la loi sur la réduction de l'inflation

Plus de déficit signifie plus de dépenses, c'est-à-dire plus d'argent injecté dans l'économie : comme l'a montré la loi sur la réduction de l'inflation voulue par l'administration dirigée par Joe Biden, le résultat des dépenses à fort déficit promises par Trump pourrait signifier une nouvelle hausse de l'inflation (l'une des causes, selon certains commentateurs politiques, qui ont conduit les démocrates à la défaite).

Les données et la délocalisation de la production

Ensuite, il y a non seulement les dépenses, mais aussi les droits : imposer des taxes sur les importations signifie réduire la compétitivité des biens importés, mais aussi réduire le pouvoir d'achat des consommateurs par rapport au panier de biens concerné ; concrètement, les consommateurs américains verront, en moyenne, une augmentation globale des prix sur les biens importés. En outre, comme l'explique Axel Botte, il y aura une augmentation des prix des biens inclus dans les chaînes de production touchées par la relocalisation et le raccourcissement des chaînes d'approvisionnement: la « relocalisation » aura en effet - selon toute vraisemblance - pour effet d'augmenter les prix des biens en moyenne.

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