Investir dans les petites capitalisations, le mode d'emploi d'un professionnel
Investissements
Écris par MoneyController el 14.11.2024
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Les petites capitalisations ont en moyenne sous-performé au cours des deux dernières années par rapport aux moyennes et grandes capitalisations, ce qui n'empêche pas certains gestionnaires de penser que ce segment de marché peut receler des opportunités d'investissement.
Dans une interview accordée à « Financialounge » (dans le cadre de l'émission « Stay Live »), Aniello Pennacchio, Deputy Country Head Italy chez DPAM, a mis en évidence certaines caractéristiques des petites capitalisations, notamment le fait qu'elles sont en moyenne plus affectées par les tendances économiques que les grandes capitalisations. En outre, les entreprises à faible capitalisation dépendent généralement davantage du crédit pour leur croissance, il n'est donc pas surprenant qu'elles soient plus affectées par la hausse des taux d'intérêt que d'autres secteurs.
Les petites capitalisations, ou du moins certains segments de ce marché, ont également été pénalisées en termes de chaînes d'approvisionnement. M. Pennacchio souligne toutefois que ces entreprises peuvent bénéficier de la tendance dite de « re-shoring » ou de « near-shoring », c'est-à-dire de la relocalisation de la production à l'intérieur ou à proximité des frontières nationales ; en effet, les petites capitalisations sont généralement orientées vers la satisfaction d'une partie de la demande nationale plutôt qu'internationale.
Si l'on considère la décote par rapport à d'autres segments du marché comme un avantage, le prix historiquement bas des petites capitalisations joue aujourd'hui en leur faveur (compte tenu également de la hausse qui, comme l'explique M. Pennacchio, a conduit à des surperformances dans le passé). Néanmoins, souligne M. Pennacchio, ces investissements ne sont pas sans risque : le gestionnaire ne parle pas tant du risque lié au manque de diversification du secteur que du risque de « piège de la valeur », c'est-à-dire le piège constitué par les entreprises qui constituent une promesse de valeur qu'elles ne sont pas en mesure de tenir par la suite.
Pennacchio conclut l'entretien en rappelant l'importance, selon lui, de la gestion active dans les stratégies d'investissement ciblant les petites capitalisations, car, explique le gestionnaire, il faut faire des recherches pour identifier deux aspects de la solidité de chaque entreprise : a) la qualité des revenus et b) l'avantage concurrentiel durable.
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